quarta-feira, abril 05, 2006

"Un Aller Simple"

"Sa voix était douce, lente, un peu moqueuse. Quand elle a commencé è enlever son tee-shirt, j'ai dit que ce n'était pas obligatoire, parce que j'avais ma fierté. Je pouvais très bien la planquer pour la nuit sans que ça finisse au lit, et je lui avais déjà signalé que je ne la prenais pas pour une pute. Elle a remis son tee-shirt, et je me suis retrouvé un peu bête. Jái dit que bon, ce n'était pas exactement ce que j'avais voulu dire. Elle a répliqué d'un ton cassant qu'elle n'en avait rien à foutre de son corps, qu'elle ne sentait jamais rien et que je pouvais me servir, si ça m'amusait de tenter ma chance, vu qu'en général les mecs sont excités par les femmes qui ne jouissent pas, comme s'il y avait quelque chose à gagner. Dignement, j'ai répondu que d'abord j'étais fiancé, même si, enfin bref, c'était mon problème, et qu'ensuite ce n'était pas ma faute si elle était comme sa et qu'elle pouvait me parler sur un autre ton. Elle a dit qu'elle était énervée. J'ai dit moi aussi. Elle a de nouveau enlevé son tee-shirt en disant qu'au moins ça nous calmerait, et cette fois j'étais d'accord."
In Un Aller Simple, Didier van Cauwelaert

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